vendredi 13 avril 2012

Une journée au Nicaragua (Costa Rica de mon coeur! "part 2")

Bon, la tempête de la session d'hiver commence à se calmer et je peux prendre un peu de temps pour mon blogue sans me sentir coupable de ne pas faire mes travaux et lectures ou m'endormir sur mon clavier!

Rien de plus agréable alors que de replonger dans des souvenirs d'un ailleurs adoré, mon voyage au Costa Rica, que j'ai abordé partiellement dans un billet précédent « Costa Rica de mon coeur! ».

Puisque nous étions à Guanacaste, au nord-ouest du pays, nous n'étions qu'à un peu plus d'une heure de la frontière avec le Nicaragua. Nous avons donc pu organiser une journée dans ce pays voisin. (Il est à noter que même les gens de l'hôtel nous ont conseillé de prendre le tour organisé de l'agence de voyage avec laquelle nous avions voyagé, Vacances Air Canada dans notre cas, puisqu'il faut traverser la frontière, passer aux douanes et tout le tralala. C'est donc ce que nous avons fait.)

La journée commence tôt, avec un petit arrêt pour déjeuner, puisqu'il faut dire que, même si ce n'est pas si loin, c'est tout un périple de s'y rendre. Pourquoi? Parce que près de la frontière, sur la route panaméricaine, plus de 150 camions à l'arrêt font la file pour traverser. Ils peuvent parfois attendre là pendant trois jours avant de réussir à traverser! Ça passe au compte goutte et la route n'a qu'une voie dans chaque sens. Heureusement, on n'a pas à attendre autant, mais il faut passer dans le sens inverse et sortir de la route quand une voiture arrive dans l'autre sens. C'est quand même bien impressionnant!

Une fois au Nicaragua, nous avons eu la chance d'avoir un guide fort intéressant qui nous a parlé de l'histoire du pays sur notre chemin vers Granada et le lac Nicaragua pour une petite promenade en bateau parmi ses quelques 130 îles, dont plusieurs sont habitées et exposent des maisons assez imposantes. Vous désirez vous acheter une île pour y faire construire une villa? La moins cher se vend 500 000 $, mais l'état vous y amène l'électricité gratuitement comme cadeau de bienvenue!

Petite visite à la très colorée ville de Granada avant l'attraction principale de la journée : le volcan Masaya! Culminant à seulement 635 mètres de hauteur, comparativement aux 1670 mètres du volcan Arenal que nous avions vu de loin au Costa Rica (voir les photos du billet précédent), le volcan Masaya n'est pas un volcan conique, ce qui ne lui confère pas la même prestance. Toutefois, sa forme et sa hauteur raisonnable nous permettent de nous approcher de son cratère, ce qui est moins accessible avec un volcan "classique".

Il y a quelque chose de défiant dans le fait de s'approcher du gouffre d'un volcan en activité, mais on n'est pas encore sortis du bus qu'on se sent très petits et impuissants. On nous explique les règles : un volcan en activité, c'est imprévisible, ça peut cracher à tout moment. En cas d'éjection de roches, il faut se cacher sous le bus (je suis persuadée 1- qu'on ne rentre pas tous et 2- que si le volcan se fâche, le bus n'y pourra pas beaucoup pour moi, mais bon). Il ne faut pas rester plus de 15 minutes, parce que les émanations de souffre peuvent avoir des effets néfastes et permanents sur notre santé. Et il faut signer des décharges... gloups!

Mais il en vaut bien la peine ce volcan! On ne voit pas de magma bouillonner au fond, on ne voit juste pas au fond de l'immense cratère. De la fumée s'en échappe, un observatoire nous attend et je vais laisser les photos raconter le reste, puisqu'une image vaut 1000 mots.
D'autres règles de sécurité pour l'observatoire...

Le cratère, du haut de l'observatoire. Vous voyez le muret à gauche de la photo?

Le même muret, du même endroit, pour mettre les choses en perspective avec les toutes petites voitures en bas.

Le plus profond que j'ai réussi à poser dans le cratère.

L'autre côté (à droite de l'observatoire lorsque l'on fait face au cratère), plateau entre le cratère et une des cheminées du volcan.
L'un des versants du volcan. À droite, la petite route par laquelle nous sommes arrivés et les ruines d'une petite chapelle.
L'observatoire depuis le muret. Petite anecdote : après les quelques 600 marches de la chute La Fortuna, je me suis dit que je ne ferais qu'une seule bouchée des 177 marches de cet observatoire... Ne pas tenir compte de l'effet des émanations de souffre est une grosse erreur. J'étais à peine rendue au premier palier que j'étais toute étourdie. Les avertissements qu'ils nous donnent avant qu'on s'y aventure sont tout à fait justifiés!






C'est un paysage magnifique de roche volcanique et de verdure sur plusieurs kilomètres. On y apprend que les locaux de l'époque vénéraient la puissance du volcan en y sacrifiant de jeunes filles vierges. Puis, lorsque les espagnols sont arrivés, ils y ont bâti une chapelle et planté une croix pour en exorciser le diable. Aujourd'hui, la « Cruz de Bobadilla » offre un excellent point de vue pour les visiteurs.

Retour dans le bus avant que notre santé ne soit affectée, un dernier arrêt est prévu dans un marché pour y manger et faire quelques emplettes. Je le mentionne, parce que le boeuf que nous avons mangé, malgré le fait que ce soit un steak très mince, était d'une tendreté époustouflante! Il fondait sous la dent et j'ai eu le même témoignage de d'autres visiteurs du Costa Rica et du Nicaragua qui ont goûté à la cuisine locale. Il ne faut pas passer à côté!

Une journée fantastique et bien remplie que je recommande fortement à ceux qui visitent cette région. En espérant que vous ayez apprécié la petite visite virtuelle!
Pour terminer, nous avons croisé les mêmes camions au retour, peut-être le tiers de ceux du matin avaient réussi à traverser.